La femme cent couleurs
La femme cent couleurs
La femme cent couleurs, premier recueil de poésie de Lorrie Jean-Louis, nomme la race et la femme. Speak White or Black! La question ici est de porter la parole racisée. L’autrice interroge la posture de Michèle Lalonde et l’énonciation liée à une certaine poétique avant-gardiste. Elle refait la parole, parole des origines recommencée dans la rencontre et la beauté. Profondément féministe, La femme cent couleurs renaît ici ailleurs, sans injonction ni assignation.
Point de vue de l'autrice
« Je n’aime pas l’expression « les gens de couleur ». Moi qui aime tant les couleurs, je pense que cette expression est faussement bucolique, car il ne s’agit en fait que du Noir. Pour moi, cette expression devrait signifier que chaque jour je puisse décider de ma couleur ; vert, rouge, opale... C’est une façon détournée de nommer la race. La femme cent couleurs est venue m’habiter et il était clair qu’il fallait que je comprenne que c’était tout, CENT ou rien, SANS. Si on ne me les donne pas toutes, je n’en veux aucune. »
Parution 1 avril 2020
Pages 105 p.
ISBN Papier 978-2-89712-688-9
ISBN EPUB 978-2-89712-689-6
ISBN PDF 978-2-89712-690-2
Disponible en format papier et numérique.
L'autrice
Lorrie Jean-Louis
Née à Montréal, Lorrie Jean-Louis a remporté le Prix des libraires 2021 pour La femme cent couleurs. Main-d'œuvre, suivi de Profane, est son deuxième recueil de poésie.
Prix et distinctions
- 2021
Prix des libraires
- 2021
Prix du CALQ – Œuvre de la relève à Montréal
- 2020
Prix de l’artiste émergent.e de Primary Colours/Couleurs primaires pour l’année
Les médias en parlent
Ce recueil est essentiel en ce qu’il met la poésie devant la revendication, parce qu’il donne à la parole poétique le rôle de se manifester dans son existence même, dans son emploi et sa formulation. Lorrie Jean-Louis donne à lire, à travers ses poèmes, une preuve que la beauté de la langue peut porter loin les convictions, les saisons du cœur comme celles de la survie.
- Hugues Corriveau, Le Devoir
À partir de la surface inquiétante, dangereuse de la mer, à partir de ce qu’elle dit et nous dit, et jusque dans ses substances profondes, noyées, jusque dans ce qu’elle fait et nous fait, Lorrie Jean-Louis pratique une intervention fine avec la distance. La femme cent couleurs épelle cette texture et ce mouvement…
- Philippe Néméh-Nombré, entretien La couleur de l’eau, Spirale
C’est tout en douceur que la poète nous confie sa vision sur les qualificatifs souvent reliés à la « race » d’un individu. Ainsi, nous ne sommes pas définis par la couleur de notre peau ou même de notre genre, nous pouvons être toutes les couleurs que l’on souhaite. Bien qu’il s’agisse d’un premier ouvrage pour Lorrie Jean-Louis, je dois avouer être tombée sous le charme de cette poésie remplie de pureté et de vérité.
- Émilie Bolduc, librairie Le Fureteur (Saint-Lambert)
Ce premier recueil de l’autrice montréalaise Lorrie Jean-Louis a connu un vif succès par sa prise de parole aussi poétique que vive. La femme qui s’exprime apparaît à la fois «sans» et ornée de «cent» couleurs, ce qui lui permet de tout dire, sans tabous, dans une verve engagée et caractérisée par des images marquantes.»
- Alix Paré-Vallerand, Maison de la littérature