De si jolies petites plages
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Jean-Claude Charles
De si jolies petites plages aborde la migration, en donnant la parole aux migrants. Ce livre documentaire d’une grande humanité, véritable ethnographie du milieu carcéral américain, est d’une dérangeante actualité.
Récit-reportage sur la première génération de boat people haïtiens qui a débarqué sur les côtes de Floride au début des années 1980. Tour à tour récit, entretien, chronique, théâtre aux accents blues, Jean-Claude Charles documente la tragédie de ces migrants emprisonnés pour « délit de recherche du bonheur ». L’écrivain se fait citoyen et s’engage dans une investigation frontale sur les boat people et la logique barbare des institutions et des États.
Un ouvrage coup de poing.À histoire tragique, écriture ironique : voyage au bout de l’enfer à mon corps défendant, itinéraire d’un homme seul fait d’une multiplicité de vies, mots griffonnés la rage au cœur, images volées dans le rire, voyage poème, voyage roman, voyage essai, mobilité tonale des lieux de passage, traversée à contre-courant d’un exode, exil dans l’exil. J’écris à la manière d’une couleuvre madeleine. La couleuvre madeleine, en Haïti, quand un promeneur la surprend dans un sentier, détale dans les fourrés. Mais elle a une mémoire. Elle revient toujours sur les lieux où elle a été effrayée. Pour voir, dit la légende.
Né en 1949 à Port-au-Prince et décédé à Paris en 2008, Jean-Claude Charles, romancier, poète, essayiste et journaliste, est l’auteur d’une œuvre immense, rééditée chez Mémoire d’encrier.
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Chronique 978-2-89712-390-1 29,95$ 280 pages
1 novembre 2016 (Québec)
Disponible en version papier et numérique
- JEAN-CLAUDE CHARLES A SAINTE GENEVIÈVE USA EN OCTOBRE 1990
Ce que la presse en dit
Il écrivait son long papier De si jolies petites plages qui devaient devenir un livre sur les réfugiés qui fuyaient la misère et l’oppression pour se perdre en mer, dévorés par les requins, ou pire par la froide administration américaine.
Dany Laferrière
Vision socioculturelle, témoignage de la vie carcérale des
boat-people — « emprisonnés pour délit de recherche du bonheur, droit reconnu pourtant par la Constitution américaine » — avec qui il partageait une terre natale.
Thomas Spear
Enquête qui jette l’opprobre sur les lois et l’attitude des États-Unis envers les migrants haïtiens. Nul n’a mieux expliqué les raisons du départ, les triages absurdes des enfants séparés des autres membres de leur famille selon des règles arbitraires, pour ceux qui arrivent à bon port, le scandale d’une politique de rejet inhumaine. Son texte demeure d’une actualité dérangeante. Sa modestie et son affabilité vont de pair avec un sens de l’humour tranchant et doux-amer parfois, et une attention infinie pour tout ce qui vient d’Haïti, pour tout ce qui touche Haïti.
Joëlle Vitiello
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