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8 mars – Femmes rapaillées

  • Gaëlle de Sève-Martin

    Gaëlle de Sève-Martin

    De L’homme rapaillé, le singulier masculin à Femmes rapaillées, la proposition s’élargit d’un féminin pluriel. Ce passage est d’autant plus salutaire qu’il interroge le masculin singulier qui domine les gestes de nos vies, je veux nommer cette chose qui commence flamboyante et qui finit par s’enfermer et par s’éroder, en fixant une histoire, un espace, un contexte et un temps précis.

    La poésie a heureusement le don des métamorphoses, des grâces et des dépassements.

    Voici que la singularité de la voix d’un Miron rapaillé se réinvente cause commune.

    Voici que cette parole dissidente frappe à nos portes et à nos oreilles, sans grandiloquence ni porte-voix, langage simple, vrai et fluide des commencements qui ruissellent.

    Et c’est tant mieux si dans ces voix amalgamées, on entend murmurer pour ou contre, avec ou sans Miron ; la parole se décline libre, faisant écho à soi et à l’autre au féminin, augurant d’autres formes d’altérités. Moi, lecteur, je deviens plus grand que mon corps. Moi auteur, j’apprends des 42 voix qui me parlent dans ce livre l’autre face du miroir, l’autre côté du ciel ; moi éditeur de Mémoire d’encrier, je dis MERCI à toutes ces femmes d’avoir allumé ces feux et d’avoir surtout grandi ainsi le mot et la tribu, repeuplant du coup les territoires multiples de la rapaille.

    Mon vœu demeure que ce livre soit l’arme du quotidien, la marche vers les horizons de clarté pour mettre nos pas dans nos cris et nos cris dans nos rêves. Nous sommes désormais toutes et tous des Femmes rapaillées. Nous tissons le langage des utopies, avec ces paniers de mots. Nous tissons rouge le combat pour demain. Debout Femmes rapaillées, habitant mystères et soleils de toute poésie.

    Rodney Saint-Éloi


    mars 9th, 2016 | Yara El-Ghadban | Commentaires fermés sur 8 mars – Femmes rapaillées |

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