Jacques Roche, je t’écris cette lettre
-
Rodney Saint-Éloi
Finaliste du Prix littéraire du Gouverneur Général 2013
Chacun d’entre nous devrait écrire une lettre à un ami. Écrire ces mots qui rappellent notre présence. Lui dire que la ville est debout, que les bouleaux résistent aux saisons, que les goélands cachent loin des îles leurs cris de liberté. Chacun d’entre nous devrait écrire à quelqu’un pour lui dire que, même assassinés, les amis sont chers. Leur rire nous rend vivants. Honneur à Jacques Roche pour qui j’écris ma plus longue lettre: que c’est triste de mourir, sans ses yeux. Ton visage demeure dans mon souvenir comme un soleil.
Ce livre-hommage est un rappel à la mémoire. Kidnappé le 10 juillet 2005 à Port-au-Prince, le corps de Jacques Roche a été retrouvé le 14 juillet 2005. C’est cet acte barbare qui nourrit le poème.
Apprendras-tu l’exil
À tes pieds exilés
Là-haut
Tes pieds poudrés
Toucheront le sol
Seulement pour nous rappeler que
Toute terre est fruit d’espéranceNé en Haïti, Rodney Saint-Éloi vit à Montréal depuis 2001. Écrivain, éditeur, passeur de mots et de mémoires, Prix Charles-Biddle 2012, il est l’auteur d’essais, de récits, d’anthologies et de recueils de poèmes.
- Télécharger le communiqué (format PDF)
- Feuilleter un extrait du livre en ligne (format PDF)
- Lire les notes biographiques de Rodney Saint-Éloi
Poésie 978-2-89712-060-3 17$ 72 pages
28 février 2013 (Québec)
Disponible en version papier et numérique
- ©Pascal Dumont
Ce que la presse en dit
Rodney St Eloi disait en mars dernier lors d’une visite en Haïti que « ce livre est une nécessité, celle de rendre transparent le visage de Jacques Roche, de refuser sa mort et de convoquer en soi le meilleur. C’est ma manière à moi de faire le deuil. En déplaçant le regard du côté de la lumière.
Alterpresse
Violences, splendeurs et rituels du vécu. Épreuves de l’exil. Les paysages se succèdent, l’émotion irrigue le chant pour rejoindre l’enfance, la joie, l’amitié, la tendresse, la révolution.
Le Nouvelliste
Que peut le poème pour garder en nous la lumière? demande l’auteur en prologue de cette lettre sentie, intime et généreuse, dédiée à son ami, kidnappé, torturé puis assassiné en 2005. Le poème, Monsieur Saint-Éloi, permet d’entretenir ce lien invisible et éternel entre les êtres, et ce magnifique recueil le prouve avec finesse, malgré toute sa tristesse.
Le Libraire
Comments are closed.