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Je suis une maudite Sauvagesse / Eukuan nin matshi-manitu Innushkueu

  • An Antane Kapesh 

    Édité et préfacé par Naomi Fontaine
    Traduit par José Mailhot

    Finaliste Prix Mémorable 2020 des Librairies Initiales (France)

     

    An Antane Kapesh signe un réquisitoire accablant contre les Blancs : « Quand le Blanc a voulu exploiter et détruire notre territoire, il n’a demandé de permission à personne, il n’a pas demandé aux Indiens s’ils étaient d’accord. »

    Extrait de la préface de Naomi Fontaine

    La première écrivaine de ma nation n’est pas une conteuse, comme on pourrait s’y attendre. Elle est une essayiste. Dans cette œuvre fondatrice, Kapesh se dit fière de ses racines. Fière malgré l’incroyable impasse historique qui nous a fait devenir petits aux yeux des nouveaux arrivants. Fière malgré la haine, le mépris, les préjugés et les réserves. Fière parce qu’elle possédait, ce que peu possèdent désormais, la connaissance du territoire. Elle savait vivre à travers les espaces sans carte et sans boussole. Sans frontière. 

    An Antane Kapesh, née en 1926, première auteure innue, mère de huit enfants, a vécu en nomade jusqu’en 1953 lorsque le gouvernement déracine sa famille de ses terres. Eukuan nin matshi-manitu innushkueu / Je suis une maudite Sauvagesse est son grand livre où elle dénonce la colonisation des Premières Nations.


    Chronique   978-2-89712-642-1   21,95$   216 pages    

     14 août 2019 (Québec)
    03 septembre 2020 (France/Belgique/Suisse)

    Disponible en format papier et numérique


    Ce que la presse en dit 

    Le livre est une charnière, à l’image de son auteure qui a connu l’existence nomade de son peuple avant la sédentarisation imposée par les Blancs. Une femme voit son mode de vie s’éteindre, ses enfants s’égarer, son peuple souffrir. Elle prend les outils des Blancs pour les mettre face à leurs mensonges et aux injustices faites aux Premières Nations : « avant que le Blanc nous enseigne sa culture, nous les Indiens, n’avons jamais vécu de telle manière que nous écrivions pour raconter les choses du passé. À présent que le Blanc nous a enseigné sa façon de vivre et qu’il a détruit la nôtre, nous regrettons notre culture. C’est pour cela que nous songeons, nous aussi les Indiens, à écrire comme le Blanc. Et je pense que, maintenant que nous commençons à écrire, c’est nous qui avons le plus de choses à raconter puisque nous, nous sommes aujourd’hui témoins des deux cultures ».

    Sophie Ehrsam, En attendant Nadeau

     

    C’est l’histoire brute et cruelle d’une Amérindienne fière de ses racines. […]. Un livre essentiel pour comprendre l’histoire longtemps ignorée de nos frères Innus dont nous partageons aujourd’hui le territoire. Pour que nous puissions enfin nous entendre de nations à nations.

    Jacques Lanctôt, Le Journal de Montréal

     

    Parmi les Les 10 livres de 2019 qu’il faut à tout prix avoir lus.

    Claudia Larochelle, L’actualité

     

    Pour moi, choisir de réinscrire la parole d’An Antane Kapesh dans l’histoire littéraire du Québec est un acte déco­lonial et même révolutionnaire dans la littérature québécoise. La republication donne enfin du pouvoir à cette autrice, qui rapporte les faits conformément à sa culture traditionnelle. Cette voix a assurément sa place dans l’espace historique et essayistique québécois.

    Marie-Andrée Gill, Nuit blanche

     

    Ce livre est l’illustration flagrante de la dépossession dont sont victimes les Indiens et du crétinisme notoire du Blanc moyen qui arrive dans le Nord imbu de lui-même et de sa civilisation. Il ressort de tout ça que ce que l’homme a fait et continue de faire aux Indiens est une belle saloperie.

    Châtelaine, janvier 1977

    Ce livre, c’est le cadeau précieux qu’on offre à l’Histoire.

    Naomi Fontaine

    An Antane Kapesh dénonce les mensonges et les torts causés à son peuple et à son territoire en neuf courts chapitres thématiques ciblant entre autres l’éducation, l’alcool, la justice et l’exploitation. Chacun de ces exposés se présente en une structure langagière qui rappelle l’homélie, où les textes sacrés sont remplacés par les enseignements issus du mode de vie traditionnel de sa culture. […]
    Même si l’expérience relatée dans Eukuan nin matshi-manitu Innushkueu / Je suis une maudite Sauvagesse date forcément de près d’un demi-siècle, elle n’en reste pas moins d’actualité à bien des égards. Ses récriminations sur la projection des Autochtones par l’œil des médias ou le traitement des Premières Nations par les forces de l’ordre rappellent que si certaines luttes ont été menées avec succès, tout est loin d’être gagné pour elles.
    Radio-Canada Espaces Autochtones

    An Antane Kapesh nous propose une autre histoire du Québec.

    Marie-Noëlle Blais, Radio-Canada Abitibi-Témiscamingue


    juillet 9th, 2019 | Yara El-Ghadban | Commentaires fermés sur Je suis une maudite Sauvagesse / Eukuan nin matshi-manitu Innushkueu |

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