Langay-Langage
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JEAN ELIE BELLEROCHE
Jean Elie Belleroche nous étonne. Né à Port-au-Prince, Haïti en 1968, il a fait du journalisme et a même été, un temps, professeur de littérature ; actuellement c’est u informaticien qui vit à Austin (Texas) aux Etats-Unis.
Ce premier recueil par ses fleurs promet de beaux fruits bien mûrs dans le ou les prochaines saisons. Il est très prenant, très encourageant par son caractère communicatif et transparent, par la concision de ses écrits. Oui, cinquante (50) cour poèmes, au moins des quintiles et des quatrains au mieux cinq à six strophes, d’où s’exhalent en parfums sympathiques son âme, sa joie d’exister, d’aimer, de désirer, faire l’amour, son amour filial, sa compassion pour son pays, pour l’autre son frère le démuni, ses chagrins, ses espoirs, ses descriptions, réflexions, étonnements et désolations face à la nature. Ce n’est quand même pas un romantique exalté, mais sensibilité est vive. Du lyrisme quoi, sur un ton feutre, mineur, pudique, sans empha sans tambours ni trompettes. Un usage économique mais adéquat de l’image ou de métonymie, un sens accusé du rythme, d’heureuses combinaisons sonores par leur voisinage agréable.
Un art qui, s’il évolue bien, devrait indubitablement l’amener vers les hautes cimes poétiques.
Le Nouvelliste
Poésie 15$ 978-2-92315-325-4 2004
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