Maudite éducation
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Gary Victor
Finaliste, Prix Médicis 2012
Gary Victor met en scène un adolescent adorable qui découvre les livres, la sexualité, les secrets de la famille et la vérité sur son milieu. Il grandit sous la dictature et apprend tout en même temps, avec une violence inouïe. L’éducation se fait ainsi, dans ce Port-au-Prince où le Palais national et la dictature irriguent la vie de chaque citoyen.
Carl Vausier est cet adolescent en pleine agitation sexuelle. Ses étreintes imaginaires dans la bibliothèque paternelle et ses folles virées dans les bas-fonds de Port-au-Prince au début des années 1970 vont lui faire découvrir à la fois sa propre nature et le monde pourri qui l’entoure. Carl entre en contact, grâce à un jeu de correspondance, avec la mystérieuse Coeur Qui Saigne. C’est le début de son éducation sentimentale. Tout bascule alors dans la folie et la cruauté.
Un roman d’une rare conviction qui rappelle la vérité sur l’ambiguïté des postures politiques et les contradictions d’une société où le réel et le fictif se recoupent parfaitement.
Maudite éducation est une manière plus intériorisée de Gary Victor. L’auteur alterne fiction et scènes de vie. Un texte remarquable, thématique risquée, écriture dense, liberté de ton et de style, le romancier Victor ne cesse de nous étonner.Romancier et journaliste, Gary Victor est né à Port-au-Prince où il vit. Ses ouvrages sont publiés en France, au Canada et en Haïti. Il a reçu de nombreuses distinctions et prix littéraires. Il est l’auteur d’une œuvre originale acclamée dans son pays.
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Roman 978-2-89712-025-2 29,95 $ 294 pages
20 août 2012 (Québec)
Disponible en version papier et numérique
- ©Pedro Ruiz
Ce que la presse en dit
Dans son dernier livre, Gary Victor romance son adolescence, entre désir et souffrance, au sein de son île natale…
Le récit oscille sans cesse entre la dureté de la réalité d’un pays pauvre en pleine dictature, et la commune tendance d’un peuple « à tenir pour acquises les choses et les histoires les plus invraisemblables ». C’est aussi le livre d’un jeune révolté, devenu journaliste et qui ose passer au peigne fin les travers d’une population soumise au pire. C’est encore le roman qu’un fils, au fond, dédie à son père, dont on croit sentir l’allusive présence. Gary Victor a su regrouper des anecdotes jointes à de grandes douleurs frappées du sceau de l’injustice comme la mort du père à l’hôpital public parce que le service des urgences était inexistant.
Muriel Steinmetz, L’Humanité
Entrevue
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