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Plaies intérimaires

  • Willems Édouard

    Je vis des mots assoiffés de mensonge
    L’aube a pendu le soleil vous dis‐je
    En route mon ombre 

    Willems Édouard

    Exigence poétique, tel est le maître-mot de ce poète qui se crée un langage singulier. Écriture dense, syncopée qui ne fait aucune concession.

    L’harmonie de Plaies intérimaires qui engage tout l’être suggère l’urgence d’outils disponibles de qualité : une langue maîtrisée, une vision du monde innovée pour la mise au jour symbolique d’une vraie oeuvre des mots, d’une écriture dédiée à l’invention, sans concession à la facilité.

    Claude C. Pierre

    Poète au bord de l’abîme

    On sait le travail accompli depuis plusieurs années par Willems Édouard à la tête des Presses Nationales d’Haïti, particulièrement le souci permanent d’innovation et de mise à la disposition des lecteurs du patrimoine littéraire, historique et juridique d’Haïti. Mais il est encore une part discrète de sa personnalité, recueillie dans son ombre, qui est celle de la méditation poétique. Elle est de grande intensité. La voix est grave. Elle questionne : les crues du cœur, l’inhumanité qui ravage les existences, le sens que chacun se doit de reconstruire sans relâche, sous peine de déliaison et d’effondrement. Plaies intérimaires, publié en 2006, aux éditions Mémoire d’encrier, est le résultat d’un long travail d’écriture. Il convient de revenir sur ce livre, dont la langue est à la fois si douce et si dense dans l’amertume, un livre aussi qui gagne à être lu à voix haute. Mais à distance de toute véhémence. Il est surtout d’une grande actualité.

    Yves Chemla

    Willems Édouard, poète haïtien, spécialiste en droit d’auteur, a dirigé Les presses nationales d’Haïti. Il a publié Rêve Obèse, Mémoire, 1996 et Plaies intérimaires chez Mémoire d’encrier, 2005.

    Le monde littéraire et culturel pleure l’assassinat de Willems Édouard, survenu le 8 juillet 2016 à Pétion-Ville. Dans son communiqué annonçant son décès, la fondation FOKAL signale « l’un de nos plus brillants avocats en matière de droit d’auteur et un allié de la Fondation Culture Création ». Il avait 51 ans.


    Poésie     72 pages     15 $      2005


     

    Lire quelques extraits en ligne

    Un cœur d’écume des roses
    Aimer plus qu’on ne peut s’aimer soi‐même
    Un coeur d’écume des roses
    Aimer plus qu’on ne peut s’aimer soi‐même
    S’il t’arrivait
    La raison de folie éblouie
    S’il t’arrivait
    Voilà
    Un matin je t’ai aimée tous les jours

    ‐‐‐
    Le coeur en crue
    Mon corps noyé dans mon ombre
    Il fait amour un jour de gris affamé
    ‐‐
    Des orages font don d’ovations
    Voici les ombres chorégraphes du feuillage
    Voici la marche des branches tambourinaires
    Une embellie fresque ma fenêtre
    Entre vestige de gestes et mains de romarin
    Le deuil s’émerveille dans le désert des lumières
    ‐‐‐
    Je vis des mots assoiffés de mensonge
    L’aube a pendu le soleil vous dis‐je
    En route mon ombre

    Tirés de Plaies intérimaires, Montréal, Mémoire d’encrier, 2005.



    juillet 6th, 2011 | Yara El-Ghadban | Commentaires fermés sur Plaies intérimaires | Étiquettes :

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