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Ben Aïcha

  • Kebir Ammi 

    Ben Aïcha, célèbre corsaire marocain du XVIIe siècle parti de rien, devient amiral, puis ambassadeur. Le 13 février 1699, il rencontre Marie-Anne de Bourbon, princesse de Conti, fille du roi Louis XIV, lors d’une somptueuse fête à Versailles. L’histoire n’a rien retenu de la passion qu’ils ont vécue. Fable d’amour et de liberté, le roman révèle les tumultes d’une relation scellée par l’impossible.

    Extrait

    Ben Aïcha s’inclina, lui baisa la main.
    — Parlez-moi de votre nation, je brûle de la connaître, le roi, mon père, le sait…
    Le cœur de Ben Aïcha se mit à battre comme s’il allait rompre. Il s’efforça de masquer son trouble et parla longuement de son pays. Elle était radieuse. Il sentait le velours bleu vert de ses yeux posé sur son âme. Elle sourit. Elle devait prendre congé. Il se pencha plus avant. Effleura, de ses lèvres, l’ineffable blancheur de sa main. Elle s’éloigna. Il n’était plus apte à fixer son esprit sur rien. Il était comme enveloppé dans l’immatériel satin d’un songe. 

    Kebir Ammi est né à Taza, au Maroc. Essayiste, dramaturge et romancier, il vit en France.


    Roman    978-2-89712-629-2      21,95$    168 pages   

    10 avril 2019 (Québec) 
    6 février 2020 (France/Belgique/Suisse) 

    Disponible en format papier et numérique


    Ce que la presse en dit

     

    Kebir Ammi, un écrivain fécond très attaché à l’esthétique du mot, nous plonge dans cette grande époque de l’Histoire de France, avec cette minutie propre au romancier qui a le droit d’inventer tout en restant dans le périmètre du crédible. C’est grâce à un travail de documentation et les détails de l’époque que Ben Aïcha a pu apparaître comme un personnage crédible qui sort en chair et en os du papier.

    Abderrahim Hafidi, ActuDaily

     

    Kebir Ammi déroule dans un style fluide une histoire d’amour inaboutie en raison de préjugés raciaux qui ont toujours cours. Picaresque et fort bien documenté, Ben Aïcha réjouit le lecteur.

    Rabiaa Marhouch, Courrier de Genève

     

    Le récit problématise le monde avec des questions cruciales telles que la relation à l’autre, la liberté, les frontières identitaires, sociales et culturelles. Le texte de Kebir Mustapha Ammi est à la fois le récit d’une aventure et un discours qui émane d’une prise de conscience du conflit entre les cultures différentes et la nécessité d’instaurer un dialogue interculturel basé sur le respect mutuel de toutes les identités. 

    Bled.news

     

    Kebir Mustapha Ammi tente d’inverser les rôles notant que « jusqu’à présent, dans les romans, ce sont les Européens qui viennent voir comment on vit chez nous… là, c’est Ben Aïcha, un Marocain arabe et musulman qui va découvrir comment vivent les Européens. » Cette première inversion, qui est à la base du désir de l’auteur d’écrire ce roman, est confortée par sa volonté de porter un regard différent sur les frontières outre géographiques, mais aussi religieuses, culturelles et sociales.

    L’Actu24

     

    Quelque chose de follement heureux habite ces lignes qui nous parlent de tendresse, de candeur, de la présence de l’homme à la femme, réunis dans l’étonnement de vivre et de désirer. Le corsaire rustre, amiral rabâcheur reste malgré tout admirable et plein d’esprit. Tout cela est donné dans un style qui s’apparente aux grandes plumes. Peut-être, aussi, peut-on admirer le soin pris dans la reconstitution de cette époque, et sans doute ressent-on une certaine complicité en refermant ce roman si excitant, si surprenant et beau à la fois.

    Nourreddine Bousfiha, VH Magazine

     

    Par-delà le thème central de la passion amoureuse, le roman d’Ammi est une libre reconstitution du bouillonnement culturel de l’époque. Au détour des pages, on commente les pièces de Molière, de Corneille et de John Ford, on discute de la renommée de l’œuvre de l’académicien Fontenelle, on croise Hélène Fourment, épouse et modèle de Rubens, on suit les pas de la danseuse de ballet Françoise Prévost, on écoute les compositions de François Couperin et de Jean-Baptiste Morin, on célèbre les écrits subversifs de Marie-Catherine d’Aulnoy et on entraperçoit même Boileau et Saint-Simon. […] À vrai dire, Ben Aïcha est aussi bien une ode à l’amour impossible qu’un éloge du pouvoir des mots contre l’intolérance et l’obscurantisme. Par-delà le destin d’un homme ébranlé par une passion fougueuse, le roman interroge les frontières entre Orient et Occident, entre nord et sud de la Méditerranée, entre identité et altérité, entre le destin de ces personnages historiques oubliés ou négligés, et le tourbillon de la grande Histoire, écrasant de son ombre dominante leurs expériences, leurs passions et leurs frustrations. Il y a dans Ben Aïcha une tentative originale de sculpter le corps de la fiction, avec sa part d’incertitudes et d’ambivalences, dans le marbre dur de l’histoire.

    Khalid Lyamlahy, Zone critique

    Ben Aïcha est un livre passionnant: sa force du détail, sa structure narrative font traverser le lecteur à travers un monde idyllique avec un brin de passion et de liberté, qui pourra contempler des œuvres d’art imprimés tout au long du roman.

    Agence marocaine de presse


    mars 19th, 2019 | Yara El-Ghadban | Commentaires fermés sur Ben Aïcha |

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