Hors-Sol

Que la nature soit sauvage ou maîtrisée, elle est magnifiquement décrite. La quête de cet homme pour trouver sa place dans le monde est belle, on flotte à ses côtés, sans perdre de vue la réflexion passionnante sur l’agriculture de demain.

- Coup de cœur librairie Coiffard, Stéphanie Hanet, Nantes

Un roman au transport entêtant, une fable moderne entre désirs et désarroi. Entre douceur de l’être et du végétal et tragédie morale post-moderne.

- Librairie Decitre Grenoble, Fabien Bernier

Suivons dans ce roman le parcours d’Alvaro. Ingénieur agronome d’origine portugaise, il part de mission en mission sur des projets ultra modernes censés révolutionner l’agriculture et notre façon de nous nourrir. Sans attache, il prend la vie comme elle vient, dévoué à ses missions et à ses plants. Comme eux, peu importe l’endroit où il se trouve, tant que le substrat contient les éléments nutritifs.
Au début du roman au Québec, nous partons ensuite avec lui en Islande, ce pays où la nature brute fait loi et où « on ne dérange pas un homme qui rêve, on attend ».

Ce roman très documenté sur les nouvelles méthodes de culture, leurs limites et parfois leur non-sens est aussi et surtout celui d’un homme qui, parvenu à l’âge adulte, va découvrir la valeur des jours. Cet « homme aux semelles de vent » qui finira par nous être à la fois proche et sympathique. Un très beau premier roman.

– Hélène Martineau, Librairie Les Instants libres, Le Poiré-sur-Vie

Hors-sol. Titre astucieux du primo-romancier Philippe Yong, c’est aussi l’image parfaite pour décrire l’état de ceux qui, partout, croissent sans s’ancrer réellement dans quelque sol que ce soit. Une réalité qui s’applique également aux plantes hydroponiques qui fascinent l’agronome Alvaro, personnage principal de ce livre. Aussi, lorsqu’il doit tout recommencer, quittant le Mile-End pour tenter de construire un avenir en Islande, c’est cette nature nomade qui, en lui, combat d’emblée toute aspiration d’enracinement. Dans une écriture posée et descriptive qui raconte avec un sens de l’observation redoutable la relation symbiotique entre un jardinier et ses « créatures », Hors-sol raconte l’histoire d’un homme sensible qui, comme ses plantes, vit jusque dans son corps le drame insoupçonné de se sentir bien, même si déraciné, partout où il va.

– Josianne Létourneau, Revue Collections

Ce premier roman, qui camoufle avec élégance sa causticité sous ses phrases parfaites, pose surtout la question de ce qu’on sacrifie lorsque l’on refuse obstinément de s’installer, migrant comme Alvare au gré des contrats.

- Dominic Tardif, La Presse

Il a une manière chirurgicale d’écrire. [Le récit] est onirique, introspectif, c’est vraiment un grand roman. J’ai trippé ma vie là-dedans.

- Marie-France Bazzo, Il restera toujours la culture

Alvaro qui est amputé de son « o » méditerranéen à son arrivée en France, homme « plastique » comme le qualifie Irène (celle dont il pense un moment qu’elle est sa patrie) parce qu’il s’adapte à tout. Alvare, ingénieur en production végétale, qui s’installe un moment à Montréal pour observer avec soin des plantes pousser hors-sol, lui qui n’a plus de racine. Alvare qui s’exile à nouveau sur une terre minérale, sans arbre, une terre où l’on ne dérange jamais un rêveur : l’Islande. Que la nature soit sauvage ou maîtrisée, elle est magnifiquement décrite. La quête de cet homme pour trouver sa place dans le monde est belle, on flotte à ses côtés, sans perdre de vue la réflexion passionnante sur l’agriculture de demain.

- Coup de cœur librairie Coiffard, Stéphanie Hanet, Nantes pour Page des Libraires spécial Rentrée Littéraire