Kau Minuat · Une fois de plus
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Cinq ans après Uiesh · Quelque part (Prix des libraires) Joséphine Bacon, poétesse innue, revient avec Kau Minuat · Une fois de plus. Elle renouvelle ainsi son univers avec ce quatrième recueil. Loin des légendes innues, l’aînée des poètes s’installe entre les saisons et avance lentement dans une méditation sur l’arbre, le temps et le silence.
Seule à pleurer
Ma joie brisée
Demande une trêve
Ce soir je suis seule
À m’attendre
Poésie 19,95$ / 15€ 136 pages
Postface de Marie-Andrée Gill
978-2-89712-929-3 (papier)
978-2-89712-930-9 (epub)
978-2-89712-931-6 (PDF)3 août 2023 (Québec)
15 septembre 2023 (France/Belgique/Suisse)Disponible en format papier et numérique
- Mémoire d’encrier © Marjorie Guindon Photographe
Ce que la presse en dit…
Il y a un tel plaisir à se plonger dans le quatrième recueil de cette poétesse innue ! Les images y sont si nettes que même les lecteurs moins attirés par ce type de livre l’apprécieront. La nature et les saisons en constituent la trame de fond, elles racontent le cycle de la vie, mais aussi celui des souvenirs et de la mémoire. Bacon rend un bel hommage aux arbres, ancêtres de la forêt, qui seront là quand nous aurons disparu. Les poèmes sont présentés côte à côte en français et en innu-aimun, une alternance qui permet de découvrir une langue riche et unique.
Parfois avec une poésie si tendre, si doucement murmurée, que notre propre silence est de mise.
Lire Joséphine Bacon, c’est découvrir une mémoire sans regret, malgré l’histoire douloureuse des premiers peuples. On n’y sent pas la colère, mais rien n’est oublié. « J’ai déjà dit que ma colère était tranquille, note-t-elle. Je trouve que la colère peut s’exprimer de tellement de façons. Un vers peut traduire ta colère sans que le vers soit fâché. »
Après Bâton à message – Tshissinuatshitakana, Un thé dans la toundra – Nipishapui nete mushat et Uiesh – Quelque part, son nouveau recueil, Kau Minuat – Une fois de plus, a été inspiré par le temps et les arbres, dit-elle. Et si vous lui demandez ce que représente ce livre dans son parcours, vous comprenez où elle se situe dans l’existence. « Je ne pense jamais à où je suis rendue. Aujourd’hui, je suis avec vous et ça me suffit. Quand je vais partir, je serai là où je serai. Je suis toujours ici quelque part. »
Entretien avec Joséphine Bacon et Maude Veilleux, Chantal Guy, La Presse
Dans son nouveau recueil, Joséphine Bacon aborde le thème de la transmission avec sensibilité. On sent dès les premiers vers son attention particulière à la mémoire ainsi que son désir urgent de vouloir raconter son histoire pour éviter qu’elle ne tombe dans l’oubli. C’est une voix complexe, à la fois insurgée et remplie d’espoir, qui fait le récit des générations passées et futures. La poésie de Bacon est tel un vieil arbre bien enraciné : Elle porte les traces de son passé, tout en continuant de grandir et de renaître à travers le temps.
Catherine et Sabrina, Librairie Carcajou
Il y a dans la poésie de Joséphine Bacon, “l’aînée des poétesses innues”, la puissance de sa présence et de celle de ses ancêtres, la sagesse de ses années à observer la vie. Dans son dernier recueil, avec humilité, simplicité et beauté, elle rend hommage aux siens, aux arbres, aux saisons, au silence… Une lecture qui pose et repose !Valérie Saliou, La Géothèque, Nantes.Seule j’ai commencé à le lire à voix haute, pour sentir la résonance de ses mots dans mon corps. Parfois les larmes au bord des yeux, pour la gratitude d’un instant ou l’intensité de ce que Joséphine Bacon transmet. Nous sommes dans un grand cercle, juste des passagers. J’aimerais l’écouter en Innu.Fanny Nowak, Librairie Curieuse, Saint-Briac-sur-MerLe dernier recueil de Joséphine Bacon possède une douceur à la fois piquante et bouleversante… Kau minuat · Une fois de plus célèbre autant l’espace large du temps que la vitalité de la nature, notamment avec la figure centrale de l’arbre. Tout est vivant dans cette poésie qui parle notamment de la mort. Mais ce n’est pas un atermoiement, ni une complainte. C’est un appel à respecter toutes les vies possibles, rester à l’écoute de notre environnement, tandis que les âges passent et que l’horizon d’une fin se perçoit.
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