L’abattoir c’est chez nous
-
Fiorella Boucher
j’écris pour nourrir mon ventre vide du passé
le regard tendre que je n’ai pas eu
pour apprendre à coudre
les trous dans mon manteau d’hiver
à me repenser autrement qu’aux bordures
pour revenir à l’heure du constat de la mort
dans la prison aux barbelés
la mort des corps que personne ne pleuretu sais
la mort des corps qui ne coûtent pas cher« Je porte cette histoire en moi remplie de silences. L’Europe et l’Amérique autochtone, le colon et la colonisée, c’est chez moi. Chez nous, c’est l’abattoir. » Enfant de deux mondes qui ne se parlent pas, la fille écrit à sa grand-mère et à sa mère. Elle parcourt l’espace dilaté des origines, des impostures et des blessures.
Née à Córdoba, Argentine, d’une mère guaraní-paraguayenne et d’un père français, Fiorella Boucher vit à Montréal. Sa poésie, une plongée dans le récit familial, s’inspire de son héritage autochtone. L’abattoir c’est chez nous est son premier livre.
Poésie 978-2-89712-806-7 17$ 104 pages
13 octobre 2021(Québec)
à venir (France/Belgique/Suisse)Disponible en format papier et numérique
- © JMP Photographie cyclothymique
Ce que la presse en dit
S’adressant à sa grand-mère guaraní, Fiorella Boucher remonte le fleuve familial et expose une émouvante quête d’absolution dans L’Abattoir c’est chez nous.
Jade Bérubé, Lettres québécoises
Ce tout premier livre de Fiorella Boucher explore par la poésie des thèmes puissants comme l’identité, l’héritage colonial, la filiation et les liens intergénérationnels. S’inspirant de son propre héritage, l’autrice montréalaise née en Argentine d’une mère guaraní-paraguayenne et d’un père français s’adresse tour à tour dans ce recueil à sa mère et à sa grand-mère, à deux mondes qui ne se parlent pas. «L’Europe et l’Amérique autochtone, le colon et la colonisée, c’est chez moi, c’est chez nous, c’est l’abattoir», écrit-elle. Une nouvelle voix à surveiller.
Marie-Lise Rousseau, Métro
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