Rien du tout
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Olivia Tapiero
Finaliste, Prix littéraires du Gouverneur Général 2021
Finaliste, Grand Prix du livre Montréal 2021
Rien du tout, c’est l’espace où tout s’effondre, la forme, le genre, l’être. S’ouvre le trou noir, auquel il faut revenir pour naître. Ces fragments frôlent l’extinction, débordent, fuient, rejoignent la chute, les limites. Se mêlent et se contaminent générations, itinéraires, désirs. Dits d’insoumission afin de déboulonner assises et nations. L’écrit revendique sa survie, irrécupérable, jusqu’à la fin.
Écoute : je ne cherche pas à rétablir, à déterrer les preuves, je ne cherche pas à me refaire une histoire pour revenir à quelconque origine. Je chante les mémoires minées, une dislocation désirante, je chante le cœur effondré des étoiles, l’horizon absolu d’un trou noir qui défigure l’espace-temps, je chante l’orgasme et la dépossession. Les glaciers fondent, relâchent des bactéries millénaires. À marée basse, on découvre les corps des noyés. Je veux écrire à marée basse.
Point de vue de l’auteure
Ce livre marque un autre rapport au genre, à la forme, à l’écriture. Il y a quelque chose de beaucoup plus vulnérable, mais aussi de beaucoup plus risqué. Je ne me mesure pas à la certitude des formes. Je ne suis plus intéressée par les prothèses narratives, les personnages, les événements. Je veux retracer autre chose. Le mouvement d’effritement de la vie même. Je veux que mon écriture veille les nombreuses extinctions dont nous sommes témoins.Née à Montréal, Olivia Tapiero fait partie des voix les plus assumées de sa génération. Écrivaine et traductrice, elle a publié chez Mémoire d’encrier en 2017 Phototaxie.
L’image de la couverture est une photo de l’artiste Léa Trudel
Récit 978-2-89712-749-7 19,95$ 136 pages
13 janvier 2021 (Québec)
à venir (France/Belgique/Suisse)Disponible en format papier et numérique
- Photo © Hamza Abouelouafaa
Ce que la presse en dit
Rien du tout pose un vaste regard sur les conflits qui habitent nos sociétés, qu’on parle d’environnement, d’identité, de culture, de féminisme ou de racisme. Si l’objectif était réellement de «déboulonner assises et nations», on peut dire que c’est mission accomplie. La plume tantôt poétique et douce, tantôt sévère et franche de l’écrivaine passe la machinerie lourde sur notre époque et rase complètement sa bien-pensance populaire. Parsemé de petites perles littéraires, Rien du tout traduit avec ferveur le vide existentiel de toute une génération.
Léa Harvey, Le Soleil
Intrigant et vertigineux ! Entrevue avec Olivia Tapiero
Amélie Revert, Métro
Si ce texte diffère de ce qu’elle a fait auparavant, il se veut pourtant le prolongement d’une même réflexion autour du mal-être. Et c’est en se défaisant de certains mécanismes (tels le personnage, les événements ou la structure dite plus linéaire) que l’autrice a su insuffler à Rien du tout ce vent de pure liberté.
Sarah-Émilie Nault, Le Journal de Montréal
Rien du tout, c’est le plus beau livre que j’ai lu cette année. Il m’a fait pleurer, trembler, transpirer, j’en ai été retourné, chamboulé. N’attendez pas plus pour vous le procurer, frissons garantis, et feu d’artifice de synapses en perspectives.
Addict Culture
Sublime, l’écriture d’Olivia Tapiero, comme sa pensée, est aussi aiguisée qu’incarnée.
Laurence Perron, Lettres québécoises
Ce n’est ni un roman, ni de la poésie, mais un livre de réflexions qui déborde, qui livre un trop-plein… C’est un livre de l’écœurement, c’est-à-dire qui s’arrache le cœur pour l’observer…
Daniel Grenier, Première heure
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