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Shuni

  • Naomi Fontaine

    Lauréate au Prix littéraire des collégiens 2020
    Lauréate au Prix littéraire des lycéens AIEQ 2020
    Lauréate Une ville, un livre 2020 (Ville de Québec)
    Prix Voix autochtones 2020 – catégorie textes en prose publiés en français
    Finaliste Prix Frye Académie 2020-2021
    Finaliste au Prix littéraire du Gouverneur général 2020, catégorie romans et nouvelles 
     

     

    Naomi Fontaine écrit une longue lettre à son amie Shuni, une jeune Québécoise venue dans sa communauté pour aider les Innus. Elle convoque l’histoire. Surgissent les visages de la mère, du père, de la grand-mère. Elle en profite pour s’adresser à Petit ours, son fils. Les paysages de Uashat défilent, fragmentés, radieux. Elle raconte le doute qui mine le cœur des colonisés, l’impossible combat d’être soi. Shuni, cette lettre fragile et tendre, dit la force d’inventer l’avenir, la lumière de la vérité. La vie est un cercle où tout recommence.

    Extrait

    Elle avait l’écoute facile. Le jugement absent. J’avais la parole continue. Nos rêves de gamines en commun. Elle n’avait jamais peur dans la forêt, même en pleine nuit. J’avais la certitude qu’elle me protégerait des ours parce qu’elle était la fille du pasteur et que ses prières seraient exaucées, contrairement aux miennes, moi, fille de personne. Lorsqu’elle est partie, on s’est promis de s’envoyer des lettres. Mais on ne s’est jamais écrit. On avait peu à se dire, tout compte fait.
    Des années plus tard, après ses études en travail social, j’ai appris qu’elle reviendrait à Uashat en tant que missionnaire. Seule cette fois-ci.
    C’est aujourd’hui que je décide de lui écrire. Ces mille mots que j’ai entassés dans mes cahiers, dans ma tête, depuis que je vis moi aussi, loin, si loin de chez moi. Ce qui m’a traversée, ce que j’ai laissé, ce qui m’a fait grandir, ce que j’aime. Sans conseil et sans reproche. Parce que je crois qu’avant d’aider qui que ce soit, avant de tenter de transformer des peines incomprises en joies, des drames pas racontés en allégresses, avant de leur parler de Dieu, il faut bien commencer par les connaitre. Et leurs histoires, leurs identités, leurs idéaux, ce à quoi ils rêvent la nuit. Le quotidien de ces gens vers qui elle a choisi d’aller.

    Née en 1987 à Uashat, communauté innue, Naomi Fontaine est romancière et enseignante. Après le succès populaire de ses deux premiers récits Kuessipan (2011) et Manikanetish (2017), elle publie Shuni.


    Chronique   978-2-89712-654-4  19,95$   160 pages    

    4 septembre 2019 (Québec)
    05 mars 2020 (France/Belgique/Suisse)

    Disponible en format papier et numérique



    Ce qu’en dit la presse

    Entrevue de Naomi Fontaine à l’émission Dessine-moi un été, radio de Radio-Canada, 16 août 2020

    Entrevue de Naomi Fontaine à l’émission Désautels le dimanche, radio de Radio-Canada, 8 septembre 2019

     

    Naomi Fontaine frappe fort une fois de plus avec cette lettre-fleuve qui déconstruit les préjugés qui collent à la peau des peuples autochtones, et surtout, qui leur rend toute la dignité et l’amour qu’il leur revient.

    Marie-Lise Rousseau, « Littérature: découvrez les dix favoris de la rédaction en 2019 », Le Métro

     

    Dans ce troisième roman, Naomi Fontaine témoigne du combat quotidien d’être soi, au-delà des statistiques réductrices, au-delà des préjugés tenaces. Dans des lettres adressées à Julie, une Québécoise venue dans sa communauté pour aider les Innus, elle écrit la vérité, l’histoire d’un peuple traversé par des traditions, des blessures et des idéaux. Page après page, elle bâtit des ponts, abolit les barrières à grands coups de sagesse et d’empathie. Une main tendue à une possible amitié, pour qui veut bien ouvrir son esprit et son cœur.

    Anne-Frédérique Hébert-Dolbec, « L’année québécoise en douze fictions choisies », Le Devoir

     

    Shuni, dont le sous-titre est Ce que tu dois savoir, Julie, s’inscrit clairement dans la lignée de Tout ce qu’on ne te dira pas, Mongo, de Dany Laferrière. Si Naomi Fontaine ne s’adresse pas à un nouvel arrivant aspirant à recréer sa vie au Québec, elle n’en cherche pas moins à créer des ponts. Elle ouvre un espace de dialogue essentiel entre Julie et elle, femmes issues de deux peuples toujours en quête de repères pour mieux se comprendre. Un espace inclusif permettant aux lectrices et lecteurs d’apprendre et de se reconnaître.

    Valérie Lessard, Ici Ottawa-Gatineau, Radio-Canada

     

    L’avènement de cette relation nouvelle suppose évidemment pour les Blancs un minimum d’écoute et de désir d’entrer en relation avec les Innus — avec les peuples autochtones en général — autrement que par l’intermédiaire d’un barrage de chiffres. Elle suppose un minimum de réelle ouverture du cœur, ce à quoi en appelle Naomi Fontaine dans Shuni.

    Dominic Tardif, Le Devoir

     

    Sa Shuni comme son lecteur, Naomi Fontaine veut les guider. Leur dire que, bien plus que ce « résilient » qui est souvent utilisé pour le qualifier, son peuple est résistant. RÉSISTANT en majuscules à toutes les horreurs trop souvent occultées de l’histoire. Elle souhaite ainsi leur parler des Innus, les présenter, au-delà des statistiques. Au fil des pages, elle apprend au lecteur à connaître les individus de Uashat.

    Natalia Wysocka, La Presse

     

    Vous avez l’impression de tenir entre vos mains un objet précieux et bien plus encore. Un objet immuable qui vous marque dans votre chair et qui vous laisse ce doux souvenir d’avoir fait une rencontre exquise. Shuni fait indéniablement partie de ces récits qui vous tourneboulent aussitôt.

    Esmeralda, Les miss chocolatine bouquinent


    juillet 9th, 2019 | Yara El-Ghadban | Commentaires fermés sur Shuni |

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