Shushei au pays des Innus
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Préface de Serge Bouchard
José (Shushei) Mailhot, une Blanche chez les Innus, apprend leur langue et entre dans le cercle de leur vie. Un récit brûlant de vérité qui aide à comprendre la relation entre le Québec et les Premières Nations. Shushei au pays des Innus ouvre une fenêtre sur les communautés innues : leur langue, leur légende, leur culture. José Mailhot, traductrice d’An Antane Kapesh, témoigne de son apprentissage du monde.
Extrait de la préface de Serge Bouchard
1970. Une époque. Une bande à part. Nous ne savions pas que nous étions si « originaux ». Ensemble, nous avons découvert l’anthropologie, ensemble nous nous sommes initiés à la mise en lumière des savoirs traditionnels et des visions du monde du peuple innu. Nous étions jeunes tout simplement, passionnés et convaincus. José fut parmi mes modèles, aux premiers pas de nos grands voyages de recherche. J’arrive mal à m’imaginer le chemin parcouru depuis cinquante ans. Mythes, ethnohistoire, histoires de vie, langue, tout nous intéressait. Nous avons été les amis fidèles, les alliés consciencieux des communautés amérindiennes dans les années où elles en avaient vraiment besoin. En 1970, personne ne se souciait des « Indiens du Canada ». C’était le silence, l’ignorance, l’indifférence et, trop souvent, le mépris…Née en 1943, José Mailhot est diplômée du Département d’anthropologie de l’Université de Montréal. Consultante et chercheure indépendante, elle a effectué de nombreux travaux de recherche sur la culture, la langue et l’histoire des Innus du Québec et du Labrador. Elle est l’auteure d’une monographie intitulée Au pays des Innus : Les gens de Sheshatshit (Recherches amérindiennes au Québec, 1993) et co-auteure d’un Dictionnaire innu-français (Institut Tshakapesh, 2012). Elle a traduit Je suis une maudite sauvagesse et Qu’as-tu fait de mon pays ? d’An Antane Kapesh, réédités par Mémoire d’encrier.
Récit 978-2-89712-785-5 24,95$ 224 pages
9 juin 2021 (Québec)
Disponible en format papier et numérique
- Photo couverture ©Bernard Gosselin
- Photo ©Bernard Gosselin
Ce que la presse en dit
José Mailhot voyait son dernier livre, Shushei au pays des Innus, comme « le testament d’une génération », dit Rodney Saint-Éloi. Elle y aborde longuement sa relation avec An Antane Kapesh. Elle y raconte aussi ses premiers cours d’innu auprès d’un jeune homme de Schefferville appelé Shanemin. « Il m’a fourni pas moins de 27 termes dont le dénominateur commun était “traverser la rivière” », écrit-elle.
Caroline Montpetit, Le Devoir
Serge Bouchard, Sylvie Vincent, José Mailhot et Rémi Savard avaient compris qu’il n’y a nulle réconciliation possible sans fraternité ni amitié. Puisse leur œuvre en avoir fécondé de nouvelles, à la hauteur des espérances d’une compréhension meilleure des uns et des autres que portaient leurs savoirs.
Jean-François Nadeau, Le Devoir
Nous avons perdu quatre anthropologues (Mailhot, Bouchard, Rémi Savard et Sylvie Vincent) qui se sont intéressés de près aux cultures autochtones, ce qui en a fait des marginaux dans leur domaine à l’époque.
Chantal Guy, La Presse
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