Uiesh - Quelque part
Uiesh - Quelque part
Avec Joséphine Bacon commence une nouvelle histoire de la poésie québécoise.
Quelque part, une aînée avance. Elle porte en elle Nutshimit, Terre des ancêtres. Une mémoire vive nomadise, épiant la ville, ce lieu indéfini. La parole agrandit le cercle de l’humanité. Joséphine Bacon fixe l’horizon, conte les silences et l’immensité du territoire.
Parution 5 septembre 2018
Pages 128 p.
ISBN Papier 978-2-89712-541-7
ISBN PDF 978-2-89712-543-1
ISBN EPUB 978-2-89712-542-4
Disponible en format papier et numérique.
L'autrice
Joséphine Bacon
Joséphine Bacon est une poète innue originaire de Pessamit, née en 1947. Réalisatrice et parolière, elle est considérée comme une autrice phare du Québec. Elle a travaillé comme traductrice-interprète auprès des aînés, ceux et celles qui détiennent le savoir traditionnel et, avec sagesse, elle a appris à écouter leur parole.
Joséphine Bacon dit souvent d’elle-même qu’elle n’est pas poète, mais que dans son cœur nomade et généreux, elle parle un langage rempli de poésie où résonne l’écho des anciens qui ont jalonné sa vie.
Chez Mémoire d’encrier, elle a écrit son premier recueil Bâtons à message · Tshissinuatshitakana (2009) en pensant à ces nomades amoureux des grands espaces, et a reçu le Prix des lecteurs du Marché de la poésie de Montréal en 2010 pour son poème « Dessine-moi l’arbre ». Toujours chez Mémoire d’encrier, elle a publié en collaboration avec José Acquelin Nous sommes tous des sauvages (2011) et Un thé dans la toundra · Nipishapui nete mushuat (2013, Finaliste au Prix du Gouverneur général et Finaliste au Grand Prix du livre de Montréal). Son recueil, Uiesh · Quelque part (2018), lui a valu le Prix des libraires 2019.
Avec Kau Minuat · Une fois de plus, publié en 2023, Joséphine Bacon renouvelle son univers. Loin des légendes innues, l’aînée des poètes s’installe entre les saisons et avance lentement dans une méditation sur l’arbre, le temps et le silence.
En 2023, elle a reçu le prestigieux prix Molson du Conseil des arts du Canada, pour son apport inestimable à la littérature.
Prix et distinctions
- 2019
Prix littéraire des enseignants de français, catégorie poésie
- 2019
Prix des libraires, catégorie poésie
- 2019
Prix ex-aequo Indigenous Voices Award
- 2019
Finaliste Prix Alain-Grandbois
- 2019
Coup de cœur Renaud-Bray
Les médias en parlent
Elle a plus de 70 ans, elle est de quelque part (on ne sait pas où exactement), mais moi, je le devine. Entre le passé et le présent, elle évoque cinquante ans de vie urbaine en même temps que sa nostalgie de la nature et du mode de vie autochtone. Écouter une colère tranquille.
- Ricardo Langlois, « Le top 10 des livres 2019 », http://lametropole.com/
La voix d’une aînée qui ne veut pas oublier. Les rides comme des sentiers où remonte l’histoire de soi.
- Comité de sélection du Prix des Libraires 2019 - catégorie Poésie
Un livre simple et profond par le souci qui l’anime, par la conscience qui l’habite, comme une petite bougie qu’elle voudrait laisser au monde.
- Françoise Siri, La Croix
On a une grande poète au Québec. Elle s’appelle Joséphine Bacon. Je crois qu’un écrivain doit en faire connaître un autre. Si on ne connait pas Joséphine Bacon, on aurait intérêt…
- Dany Laferrière, Les Échangistes
Ses premiers recueils racontent la vie dans l’arrière-pays, ce territoire que les anciens, des nomades, ont tant parcouru. Le vocabulaire surgit instinctivement en innu, racontant la toundra et le panorama à perte de vue. Uiesh · Quelque part lui est plutôt inspiré par « le bout de la rue, sans horizon » qu’elle arpente depuis un demi-siècle.
- Anne-Marie Yvon, Ici Radio-Canada
Uiesh · Quelque part, c’est en fait une ode à l’immensité du territoire, à la vie avec ses silences et ses amitiés. C’est marcher dans le sillage merveilleux du quotidien de Joséphine Bacon, c’est partager le souvenir d’une amie Innue. Je suis toujours en admiration devant la simplicité parfaite de chaque mot, des mots qui nous touchent droit au cœur. L’auteure nous livre ici un recueil de poésie bilingue en français et en innu-aimun qu’on lit avec délectation.
- Annie Proulx, Librairie A à Z (Baie-Comeau)
Si Joséphine Bacon choisit de mettre en lumière le versant positif de son existence, ce n’est sûrement pas étranger au fait qu’elle possède encore sa langue maternelle, puisqu’elle l’écrit et l’enseigne depuis longtemps. Le lecteur a ainsi sous les yeux une écrivaine accomplie, une femme qui, plutôt que de décrire la déperdition, la déculturation et les mauvais traitements, affirme dans un court prologue qu’elle veut « être poète de tradition orale, parler comme les Anciens, les vrais nomades». Il faut donc lire sa poésie comme une transcription de sa parole.
- Rachel Leclerc, Lettres québécoises
Uiesh · Quelque part est un texte riche, à la jonction de nombre d’univers opposés, mais souvent réunis chez les femmes innues. Vie et mort, ancêtres et colonisation, rêves et cicatrices. Joséphine Bacon signe un recueil important qui s’ajoute à son corpus sans pareil.
- Roxanne Nadeau, Estuaires