Une géographie populaire de la Caraïbe
Une géographie populaire de la Caraïbe
Une géographie populaire de la Caraïbe, adaptation d’Une histoire populaire des États-Unis de Howard Zinn, rompt avec le regard enchanteur et fantastique des clichés touristiques.
La Caraïbe est enfin une terre habitée. Romain Cruse mise ainsi sur une géographie humaine : la terre racontée par celles et ceux qui l’habitent. La caméra est braquée sur les villages de pêcheurs de Trinidad et de la Dominique, les quartiers surpeuplés d’Haïti, les Nègres marrons du Suriname, les communautés rasta de la Jamaïque, etc.
L’auteur adopte le regard des classes populaires, inspiré d’observations sur le terrain et fondé sur un travail de recherche minutieux. La Caraïbe n’est donc ni un éden, ni un modèle de libre-échange, encore moins une région à forte croissance économique. On y découvre plutôt des sociétés profondément divisées selon des clivages ethniques et sociaux hérités du colonialisme, des bidonvilles dissimulés derrière des décors de carte postale, la manipulation des masses par les élites locales et les investisseurs étrangers. Romain Cruse donne à voir et à comprendre la condition caribéenne contemporaine, qui se nourrit de cultures et d’histoires singulières.
Point de vue de l’auteur
Cet ouvrage livre le point de vue d’un étranger qui s’est créolisé au contact de la région et dont le regard n’est plus celui de l’étranger, mais pas non plus celui du natif. C’est un ouvrage qui est dans l’ensemble assez sombre, en contraste net avec la luminosité et la beauté immédiatement perceptible de la Caraïbe, et qui montre comment les classes populaires, les gens ordinaires, s’adaptent à des situations économiques et politiques extrêmement difficiles et transforment ces épreuves en un véritable art de la survie.
Parution 6 octobre 2014
Pages 594 p.
ISBN Papier 978-2-89712-202-7
ISBN EPUB 978-2-89712-203-4
ISBN PDF 978-2-89712-204-1
Disponible en format papier et numérique.
L'auteur
Romain Cruse
Romain Cruse est géographe, co-fondateur du bureau d'études CARIGE. Il a enseigné la géographie, l’histoire et l’économie de la Caraïbe à l’Université des Antilles et de la Guyane (UAG), à la Martinique, ainsi qu’à l’University of the West Indies (UWI), à Trinidad et à la Jamaïque. Il est aussi correspondant au journal Le Monde Diplomatique et à Questions Internationales et publie régulièrement dans divers magazines et revues scientifiques. Il vit à Fort-de-France. Il a publié chez Mémoire d’encrier Une géographie populaire de la Caraïbe (essai, 2014) et Le Mai 68 des Caraïbes (essai, 2018).
Les médias en parlent
Jamaïque, Trinidad, Haïti, Martinique, Cuba, Romain Cruse a rencontré des pêcheurs, il est allé dans les villages, dans les quartiers populaires… C’est vraiment extraordinaire… On croit lire Édouard Glissant, on croit lire Frantz Fanon, on croit surtout écouter Bob Marley… C’est un superbe livre et je vous le recommande.
- Léo Kalinda, Désautels le dimanche
Reléguée aux marges de l’économie mondiale, la Caraïbe possède toutefois une richesse culturelle indéniable que l’auteur nous permet de découvrir en nous amenant de la côte vers l’intérieur des terres.
Ce tour de force d’érudition et de vulgarisation devrait servir de référence à quiconque s’intéresse à cette région du monde et aux peuples qui l’habitent.
- Éric Dupont, L’actualité
C’est un livre très habité. C’est à la fois un livre d’histoire, de culture générale. [Romain Cruse] nous envoie une image de la Caraïbe qu’on ne connaît pas. C’est passionnant. Un livre essentiel.
- Jean Fugère, Plus on est de fous, plus on lit
Romain Cruse dévoile une«géographie populaire», loin des paradis stylisés et inhabités vendus par l’industrie touristique, et rend compte des conditions d’appropriation des «espaces vierges» ainsi que des moyens d’y graver son histoire.
- Guillaume Beaulande, Le Monde diplomatique