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Parler en Amérique. Oralité, colonialisme, territoire

  • Dalie Giroux

    Prix Spirale/Eva Le Grand 2019

    Préface de Jean Morisset 

    Parlures régionales, formes non écrites, hybridées, dominées, colonisées, marginales, migrantes, illettrées, clandestines, domestiques… S’articulent ces langues subalternes, dévaluées, ces manières du quotidien, ces lieux de mémoire et de l’intimité. Elles persistent, migrent, opèrent une cartographie souterraine, portent la mémoire du continent et les traces de l’histoire coloniale. S’opèrent alors des pratiques de liberté, des audaces philosophiques et littéraires qui laissent la porte ouverte à tout ce qui est susceptible d’initier une « machine intime de décolonisation ».

    Extrait de l’introduction 

    Tout en gardant les deux pieds solidement ancrés dans la matière foncièrement hybride de l’expression vernaculaire, continuum vivant auquel nous participons constamment et intensément sans pourtant y prêter attention, cet ouvrage invite au voyage, à l’hospitalité, à la curiosité et à une pratique de soi qui puissent initier une machine intime de décolonisation – un « autre métabolisme passé-futur »…

    Née à Lévis en 1974, Dalie Giroux enseigne la théorie politique à l’Université d’Ottawa.


    Essai      978-2-89712-595-0   21,95$    144 pages           

    30 janvier 2019 (Québec)
    8 avril 2019 (France/Belgique/Suisse)

    Disponible en version papier et numérique


     

    Ce que la presse en dit 

    L’ouvrage à l’écriture musicale se conclut sur un crescendo et appelle la lectrice à considérer l’oralité franco et ses expressions forgées par ce terrain de la Nord-Amérique comme une porte qui mène vers un rapport décolonisé au territoire et à l’histoire. Par sa mélodie et sa poésie qui tracent les contours des paysages laurentiens et américains, l’analyse rend parfaitement honneur à son objet.

    Miriam Hatabi, À bâbord!

    Giroux aborde la langue de celles et ceux qui parlent en s’éloignant de la norme, autant dans la construction des mots et des imaginaires que dans les accents déclassés ; elle cultive les regards sur les usages pluriels du français en terre coloniale et colonisée.

    Marie-Hélène Constant, Spirale

    […] comment comprendre ce que signifie vivre dans les Amériques si seules les langues officielles, académiciennes, surimposées sur une multitude de langues souvent ignorées et au statut moins établi, sont autorisées à rendre compte. […] L’auteure soutient essentiellement qu’on ne peut comprendre les Amériques qu’à partir de l’ensemble des voix et des récits possibles qui en rendent compte, à commencer par ce qui est issu de la marge. 

    Afef Benessaieh, Relations

    Le brillant essai de Dalie Giroux, Parler en Amérique, trace l’esquisse d’un projet de société alternatif, celui de décoloniser les littératures et langues subalternes.

    André-Anne Côté, Impact Campus

     

    L’essai témoigne d’une réflexion théorique approfondie, qui est toutefois rendue de façon limpide et accessible. Il défend avec éloquence les langues marginales comme autant de fragments de mémoire collective et de formes de résistance au pouvoir.

    Camille Toffoli, Nouveau projet

    Parler en Amérique, fait partie de ces livres qui – il suffit de voir ma copie – se cornent, qui se soulignent et se surlignent, tant la pensée y gigote, abondante, folle, généreuses et foisonnante, pleine de petites apothéoses. De « ces soubassements de la culture dominante » auxquels Giroux nous donne accès, on peut dire, en ne trafiquant presque pas les mots de l’auteure, qu’« il n’y a pas de futur, il n’y a que ce devenir à prendre à bras le corps, avec sa drôle d’histoire, avec son bagout, avec son chiffre – assurément résidu de l’empire, et aussi résolument mêlé, reel, traduit au carré, improbable, dans une langue curieuse, contradictoire, parfaitement libre dans ses propres entraves, et sans trajectoire claire. Une [œuvre] en somme. Avec sa part de douleur. »

    Extrait du mot de Kevin Lambert pour la remise du Prix Spirale Eva-Le-Grand


    janvier 7th, 2019 | Yara El-Ghadban | Commentaires fermés sur Parler en Amérique. Oralité, colonialisme, territoire |

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