Ce corps à pleurer
MOI, JE SUIS CE QUE TU PENSES QUE JE SUIS. PAS UNE PERSONNE, MAIS LE TRUC QUE TU VEUX QUE JE SOIS SUR TA PHOTO.
Ce corps à pleurer
Inquiète après avoir quitté un emploi sans avenir, Tambudzai trouve refuge dans une auberge de jeunesse délabrée du centre ville de Harare, capitale du Zimbabwe. L’anxiété grandissante devant le manque d’argent et son âge avancée la poussent à emménager dans une pension de veuve et à accepter un travail de professeure de biologie. Chaque tentative de refaire sa vie la confronte à une nouvelle humiliation, jusqu’à ce que le douloureux contraste entre la vie rêvée et la réalité quotidienne l’amène à un point de rupture. En dernier recours, Tambudzai accepte un travail dans l’écotourisme et retourne dans le village de parents, nettement appauvri. Ce retour aux sources culmine dans un acte de trahison, révélant les ravages combinés du colonialisme et du capitalisme.
Parution 25 septembre 2023
Langue originale Anglais
Pages 476 p.
ISBN Papier 978-2-89712-932-3
ISBN EPUB 978-2-89712-933-0
ISBN PDF 978-2-89712-934-7
Disponible en format papier et numérique.
L'autrice
Tsitsi Dangarembga
Romancière, militante, cinéaste et dramaturge, Tsitsi Dangarembga est l’autrice de trois romans Nervous Conditions, lauréat du Commonwealth Writers’ Prize, The Book of Not et This Mournable Body, finaliste au Prix Booker en 2020. Elle est également directrice de l’Institute of Creative Arts for Progress in Africa Trust. En 2021, elle reçoit le Prix PEN Pinter Prize et le prestigieux prix Peace Prize of the German Book Trade, première femme noire lauréate de ce prix. En 2022, Dangarembga a été sélectionnée pour le prix Windham-Campbell pour la fiction. Elle vit à Harare, Zimbabwe.
Prix et distinctions
- 2021
Prix PEN Pinter Prize
- 2021
Prix Peace Prize of the German Book Trade
LES médias en parlent
Avec ce personnage de femme en détresse, incarnation de la pauvreté qui a atteint des milliers de Zimbabwéens dans les années 2000, Tsitsi Dandarembga saisit avec une ironie poignante le désastre économique qu’a subi son pays. Car Ce corps à pleurer est tout autant celui de son héroïne, Tambudzaï, que le corps social dans son ensemble, gagné par le serpent de la défaite et dont les charognards attendent, en riant, la défaite totale et définitive.
- Kidi Bebey, Le Monde
Ce roman a suscité une réaction immédiate comme une aspiration d’air lancinante de nous tous sur le jury. L’effondrement de la protagoniste et l’effondrement du pays sont inextricablement liés. C’est un roman qui happe d’une écrivaine mercurielle.
- Jury du Booker Prize
Un chef-d’œuvre… Dangarembga écrit avec intimité et compassion.
- The New York Times Book Review
Ce corps à pleurer est un récit de soi sublime de la jeune et pétillante Tambu face à la femme cynique qu’elle est devenue, à une jeune nation postcoloniale et à la trahison de ses convictions. Dangarembga a écrit un autre classique.
- The Guardian
Ce corps à pleurer dramatise avec brio les ironies tragiques de la vie dans un pays où pour se maintenir à flot il faut souvent ravaler sa fierté.
- The New Yorker
Le roman explore les enjeux de race, de sexe, de classe au Zimbabwe, et leur force écrasante sur les femmes les plus optimistes et les plus ambitieuses.
- Vanity Fair
L’autrice et cinéaste née au Zimbabwe signe, avec ce roman qui s’est retrouvé sur la première liste du Booker Prize, son troisième opus. Elle relate, dans une histoire écrite à la deuxième personne, l’histoire de l’antipathique Tambu, issue d’un village mais forte d’un esprit d’initiative qui la poussera à accéder à une éducation. Mais malheureusement, le succès, sans qu’elle explique pourquoi, ne lui sourit pas. Succession de mauvais choix, destinée ? Il ne faut pas se fier à ce que l’autrice souhaite nous laisser croire, car elle est brillante et distille ici et là les points d’ancrage de cette histoire, qui ne se révèle pas du premier coup, d’où sa puissance. Un roman qui se questionne sur l’ambition, l’héritage du colonialisme, le succès et la famille.
- Revue Les Libraires, numéro 139