On se perd toujours par accident
On se perd toujours par accident
Dans ce deuxième recueil visionnaire, qui constitue la suite de Cartographie de l’amour décolonial (2018), Simpson déploie de nouveau le fragment littéraire comme outil d’intervention décoloniale. Son écriture à la fois poétique et provocante génère une réalité décolonisée qui résiste aux discours dominants et échappe aux catégorisations consacrées. Une corneille qui observe un chevreuil accro au sel de voirie ; le lac Ontario qui inonde Toronto pour refaire le monde à zéro ; des amants qui séjournent dans le dernier recoin de la forêt boréale ; trois camarades qui recueillent de l’eau d’érable dans un quartier cossu ; et Kwe qui obtient son permis d’arme à feu en campagne ontarienne...
Des fragments afin de piéger le grand récit. Un regard neuf, puissant et tranchant pour raconter autrement le monde. Leanne Betasamosake Simpson associe - dans des formes brèves et inédites - contes autochtones, musique, science-fiction, réalisme contemporain et voix poétique.
Parution 12 février 2020
Langue originale Anglais
Pages 153 p.
ISBN Papier 978-2-89712-672-8
ISBN EPUB 978-2-89712-673-5
ISBN PDF 978-2-89712-674-2
Disponible en format papier et numérique.
L'autrice
Leanne Betasamosake Simpson
Écrivaine et musicienne, Leanne Betasamosake Simpson est une figure de proue de la résurgence autochtone au Canada. Elle a publié chez Mémoire d’encrier Cartographie de l’amour décolonial (2018), On se perd toujours par accident (2020) et Noopiming. Remède pour guérir de la blancheur (2021).
Les médias en parlent
Betasamosake Simpson fait le récit de diverses histoires d’amour et d’amitié qui défont soigneusement l’hétéronormativité, le modèle nucléaire des relations et la normativité coloniale […] Les descriptions minutieuses et souvent moqueuses de la culture blanche, qui constituent en quelque sorte une toile de fond au fragments, rendent visibles, pour mieux les critiquer, les incarnations quotidienne du colonialisme de peuplement.
- Isabelle St-Amand, Liberté
La forme fragmentaire permet ainsi d’ouvrir les lieux du livre aux multiples facettes de la réalité d’une génération largement urbaine, témoin à la fois de l’ascension sociale d’une partie de sa collectivité, de la réalité des réserves passée sous silence, et de la bonne conscience hypocrite des Blancs qui « soutiennent » gentiment les initiatives de réconciliation.
- Valérie Savard, Spirale
Leanne Betasamosake Simpson a une voix puissante, une plume qui chuchote autant qu’elle hurle, un style qui en allie plusieurs et qui crée un ensemble inoubliable.
- Chantal Fontaine, Librairie Moderne – Division livres
La décolonisation, la résurgence autochtone, l’amour, la filiation sont au cœur de l’écriture de Leanne Betasamosake Simpson dans On se perd toujours par accident. Elle fait éclater la forme, elle a un rythme bien à elle, elle fait des alliances entre le poésie, la nouvelle, l’essai aussi, elle va dans plusieurs directions…
C’est vraiment une voix à découvrir, moderne, actuelle!
- Claudia Larochelle, Plus on est de fous, plus on lit!
Virtuose de la forme et de la multiplicité narrative, l’autrice raconte les blessures, la dépossession, le spectre bouleversant du génocide par des vulnérabilités dont les perceptions — bien que différentes — résonnent dans toutes les cultures et toutes les expériences : la fragilité de la nature, du territoire et, surtout, de l’amour et de l’ouverture à l’autre.
- Anne-Frédérique Hébert-Dolbec, Le Devoir
Ludique, fougueuse et farouchement drôle, Leanne Betasamosake Simpson écrit, dans la gueule du génocide, des histoires d’amour irrésistibles. Génie de la forme et inventrice de genres non conventionnels, il n’y a tout simplement personne comme elle.
- Naomi Klein
Leanne Betasamosake Simpson est une poète qui transcende tout type de frontières. Dans On se perd toujours par accident, elle guide ses lecteurs sur un ton direct et urgent. […] Le malaise et l’incertitude de ses personnages rendent ce livre étrangement addictif. Simpson fait preuve d’une générosité épatante en partageant ces expériences et en nous invitant à nous perdre avec elle. Riche en humour, en sagesse et en poésie, ce livre bousculera n’importe quelle idée reçue sur les communautés autochtones en milieu urbain.
- The Globe and Mail
Un recueil éblouissant de poèmes, de chansons et de nouvelles. Ces courts récits superbement construits sont empreints d’un humour noir cinglant et d’une magnifique mélancolie. Jamais décourageantes, ces histoires qui portent sur des pans abîmés de l’humanité sont traversées d’un sens de l’humour qui aide à combattre les thèmes parfois sinistres […]. Voici une œuvre remarquablement originale et sincère, on ne peut plus moderne.
- Publishers Weekly